J3-30/01/2013- Pondichéry et Auroville

Pondichéry

Première balade dans Pondichéry, où marcher dans les rues relève de la survie et où les piétons sont moins considérés que les vaches!

Mais plongées dans le bain direct, on s'est engouffrées dans la vie Indienne. Les marchés hyper colorés, les plats épicés "but not too spicy" pour commencer doucement, les klaxons, les fourmilières de gens, les enfants en uniformes qui partent à l'école, les femmes en sari assises en amazone à l'arrière des scooter, les mendiants, les touristes (pas trop finalement).

J'ai fais mon baptême de rickshaw! Tentative de conduite au milieu des chiens errants, des vaches, des quelques centaines de scooters, des passants, des camions, des bus... A peine le temps de filmer (travelling effectué par Chachoune courant à côté du touktouk), je me suis vite arrêtée!

On est attristées et choquées de voir à quel point les Indiens sont sales... Les rues sont des déchetteries mais ils ne font rien pour que ça évolue. Ils jettent tout par terre, il n'y a quasiment aucune poubelle à l'extérieur. Paprec en sponsor aurait eu du pain sur la planche!... Pour le moment les odeurs ne nous gênent pas trop...

Point culture et astuces!

En Inde:

• manger avec la main droite car la gauche sert à tout ce qui est impure
• le dodelinement de la tête veut dire oui/d'accord/derien et pas non! (perturbant au début)
• ne pas se fier aux horaires ni aux indications des locaux sur les destinations à prendre

 Auroville

On prend quelques affaires pour partir 2 jours à Auroville (10km au nord de Pondichéry).

Point culture sur cette ville qui n'en est pas vraiment une!

Auroville a été "créée" en 1968 et se veut une cité universelle où hommes et femmes de tous les pays doivent pouvoir vivre en paix et en harmonie progressive au dessus de toute croyance, de toute politique et de toute nationalité. L'idée de départ était qu'Auroville n'appartienne à personne en particulier, mais à l'ensemble de l'humanité.

Architecturalement, elle s'organise comme une sorte de galaxie tournante avec au centre Le Matrimandir, bâtiment sphérique représentant le cœur de la cité et abritant un lieu de méditation. Autour, 4 zones s'étendent: culturelle, résidentielle, industrielle et internationale.

Actuellement sa population se compose de 40% d'indiens, de 15% de français, puis d'allemands et d'italiens. L'endroit réunis en tout environ 40 nationalités. Chacun appartient à une communauté qui s'autogère, on y travaille selon ses compétences et les revenus sont ré intégrés selon les besoins de la communauté.

Ce système un peu utopique a ses limites. L'auto gestion est parfois difficile. Les idées aussi généreuses soient-elles se heurtent en permanence à des problèmes de gestions pratiques et bêtement matériels.

Le point culture est finit, on passe à la réalité de notre expérience! Et pour plus d'authenticité, on a écrit ce qui suit à deux.

Aspiration Guest House...

On arrive dans une espèce de hameau arboré, sol en sable rouge, le soleil commence à tomber et les moustiques à attaquer.

1ère déconvenue: La réception est fermée! Une petite fille sortie de nulle part nous accueille... "Guest? Already book".... Euh...yes! On la suit à travers un dédale de cahutes pour enfin retrouver son père (qu'on nommera Mooglie), qui, après 10 minutes d'explications en anglo-tamoul avec sa collègue qui gère les réservations, nous trouve les clés (enfin la clé du cadenas) de notre suite royale!

"Here it is, your double bedroom"...

2ème déconvenue: les moustiques attaquent sévère, et il n'y a ni moustiquaires, ni de quoi les accrocher... Réunion au sommet, brain storming, il faut trouver une solution. Cha Mc Gyver détruit la tringle à rideau pour qu'on les accroche. Clara Mc Boulet fait tomber le lit sur le pied de Cha en le déplaçant. Puis va chercher du bois pour accrocher la moustiquaire en haut du placard....... Bon évidemment aucune de nos solutions ne marchent...

Donc finalement, après avoir changé 3 fois les lits de places, on les remet à leur place initiale et on met les moustiquaires sur élevées au niveau des têtes avec les bouts de bois, pré apportés par Mc Boulet! Cf. photo! Ambiance chaleureuse et conviviale! Le tout parsemé de rencontres inopinées avec des bébêtes. Cha: "non mais c'est pas des bêtes, c'est des animaux. C'est pas un cafard le truc, c'est un chien"!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! C'est à ce moment là qu'on se dit qu'on est heureuse d'être à 2!

3ème déconvenue: La salle de bain! 4 secondes pour se laver les mains avant d'aller dîner. conclusion: on ne prendra pas de douche ce soir!

4ème déconvenue: On part dîner, il est 19h03, nuit noire, lampe torche. Là, un VRAI animal: un serpent!

Arrivée à la salle commune pour se restaurer, 19h04, des français sont assis. 5ème déconvenue: "Ah, vous venez pour dîner?" "Oui" "Ba il n'y a plus rien, le dîner est à 19h".... A Auroville, les horaires sont les horaires. Nono, tu ne pourrai pas y manger souvent ;-)

Heureusement, Mooglie est là, et nous a préparé 2 assiettes.

Retour à la chambre. On a quand même passé une journée extra et beaucoup rit malgré les déconvenues.

PARCE-QUE C'EST AUSSI CA LE TOUR DU MONDE, ON LE PREND AVEC LE SOURIRE!!!

Demain nous avons rdv à 8h30 avec un ami de Mathieu qui vit ici et qui pourra nous faire entrer au Matrimandir. J'ai hâte de pouvoir parler avec des «locaux», comprendre un peu leur mode de vie et leur motivation à séjourner ici. Pour l'instant les quelques français résidents de notre 'Aspiration community' ne m'ont pas beaucoup inspirés! Une folle à moitié perchée, censée être là depuis plusieurs mois, donc à priori apaisée et sereine, a passé son dîner à insulter les autres. Un vieux barbu, croisement de Dumbledore et de barbe bleue avec un regard limite flippant et un vieillard qui semble en grève de la faim depuis 5 ans et qui a un chat borgne...